Le retour du Caméléon prodigue...

Ben voilà, c'est à nouveau le printemps !

L'an dernier à pareille date, je rédigeais les premiers articles de ce blogue avec la ferme intention de le faire régulièrement, avec discipline. Ha, ha ! J'y suis presque parvenue... pendant au moins trois ou quatre mois. Je sais, je sais, c'est comme lorsqu'on décide d'entreprendre un programme de remise en forme, sauf que j'ai l'habitude d'être plus disciplinée. Il me faut généralement au moins un an avant de laisser tomber un programme d'exercices ; c'est quand même pas si mal ! Il faut dire que j'ai aussi entrepris un programme de remise en forme l'été dernier, que j'ai mis de côté dès l'arrivée de l'automne, avec la rentrée scolaire pour être plus précise. Évidemment, j'ai de bonnes raisons (on en trouve toujours, de toutes façons !), tant pour la remise en forme que pour l'absence de nouveaux articles pour ce blogue.

Un automne bien occupé

D'abord, il y a eu plusieurs expositions à préparer, ce qui demande un blitz de création/production. Puis c'était la rentrée scolaire ainsi que le début de la saison de hockey, incluant saison régulière tournois, festivals, etc. Avec deux jeunes sportifs à la maison, ça fait du hockey trois à six fois par semaine. Et par dessus tout ça, le cher mari a entrepris des rénovations majeures dans la maison, qui durent depuis le mois de septembre et qui ne sont pas encore terminées (ce n'est pas parce qu'il est lent, c'est qu'il y en a vraiment beaucoup à faire). Au départ, on devait changer les portes et les fenêtres, mais fiston #1 qui dormait au sous-sol depuis trois ans (selon son désir) en a eu marre d'une chambre à moitié complétée en raison de deux dégâts d'eau majeurs. Il a fermement réquisitionné le droit (?!!!) de dormir à l'étage, alléguant qu'il n'en pouvait plus de l'humidité, de la climatisation trop froide pendant l'été, de la chaleur excessive pendant l'hiver, etc. Touchés par son discours éloquent, le cher mari et moi avons décidé de lui céder la pièce qui me servait d'atelier à l'étage et de transformer le garage en nouvel espace de travail pour maman avec entrée privée. Ben voilà, six mois plus tard, cette phase des travaux est complétée. Fiston est content et maman aussi !

Du renouveau

Forcément, ces changements de quartiers m'ont obligée à mettre un peu de côté la création de bijoux, le temps de tout compléter et réorganiser. N'ayant jamais été confortable dans la léthargie complète, j'en ai profité pour faire le point sur les 18 mois qui se sont écoulés depuis la naissance de mon entreprise.

Conclusion : faudra bifurquer un tantinet.

Tout d'abord, je me dirige presque exclusivement vers la création de pièces uniques ou en quantités très limitées comme seulement deux ou trois en couleurs différentes, par exemple. Il n'y aura donc presque plus de bijoux en série, comme le modèle Salomon ou autres styles populaires.

Lorsque je crée un nouveau modèle, j'ai habituellement très hâte de commencer le suivant qui me trotte déjà dans la tête et qui ne demande qu'à être réalisé. Il est difficile pour moi de m'astreindre à en faire 25 pareils pour combler les besoins d'une boutique ou pour remplir ma table lors d'une exposition. Je ne peux rien y faire, car en bon gémeaux, je suis une vraie girouette et il faut que ça bouge ! La monotonie m'endort et paralyse ma créativité. En plus, il faut beaucoup de temps pour créer un bijoux crocheté, beaucoup plus que pour d'autres méthodes comme l'enveloppage métallique ou l'enfilage de perles. Le prix d'un bijou est donc assez élevé en raison du temps de préparation demandé en plus du temps de réalisation. Avec la pièce unique, je me sens plus à l'aise d'établir un prix rentable pour moi qui soit aussi justifié pour le client.

Autre changement à venir : le métaux utilisés.

J'avais tellement hâte d'arriver à cela, moi qui en rêve depuis le début ! J'ai enfin reçu ma première commande de fil doublé d'or 14k (« 14/20 gold filled »)et il ne me manque que les anneaux et les fermoirs pour débuter cette collection un peu plus haut de gamme. Le doublé d'or contient 100 fois plus d'or que le plaqué d'or et son fini est inaltérable, contrairement à ce dernier. Dans le doublé d'or 14/20, une couche d'or 14k est fusionnée à un autre métal à l'aide d'un procédé mécanique, dans une proportion d'une partie d'or, pour 20 parties de l'autre métal. Comme je ne crois pas que mes bijoux soient durables au point de les léguer en héritage à ses petits-enfants (quoique l'idée soit très séduisante...), je pense que cette alternative est préférable à l'utilisation d'or massif dont le prix serait beaucoup trop élevé. Il ne me reste plus qu'à placer une bonne commande d'argent sterling et « on va rouler en Cadillac », comme dirait l'autre...

Et finalement
(enfin, la fin qui n'en finissait plus de finir, ça c'est bien moi !)

Un tout nouveau site web, entièrement bilingue et revampé avec de nouvelles couleurs, un nouveau système de navigation, de nouvelles sections, etc. Bien sûr, il me faudra encore quelques semaines (après le championnat régional de fiston#1, bien sûr) , mais je vous jure que ça vaudra la peine.

Je vous dis donc à très bientôt !